Randonnée (3)

" Ho, c'est Monsieur Chocolat, ou voilà encore l’Ami Chauco! " comme disaient les élèves de cette classe que j’accompagnais l’autre jour en ville, pour une visite des expositions du festival. Et moi de plaisanter :
- Vous ne trouvez pas qu’il a de grands yeux ?
- Si !
- C’est pour mieux vous manger les enfants !
- Pfff !!!

L’article de Libération, que j’ai déjà cité, est quant à lui est plus mitigé, sévère au début, le journaliste y trouve cependant un certain humour au 3e degré : « L'auteur, Mathias Schweizer joue avec «l'ambiguïté de la merde» et assène une «image monstrueuse, un monstre fait de son propre mal». On n'a compris qu'il épingle toutes les figurines de telle entreprise ou telle marque ; de l'Ecureuil aux pouces géants (emblèmes respectifs gluants de deux banques). Mais curieusement, à force de voir l'affiche partout en ville, cette mascotte se retourne tel un freak, dénonciateur sympa, un Quasimodo indispensable. Cet effet se renforce grâce au chocolatier Sylvain Mussy, à qui le festival a commandé une plaque de chocolat à l'effigie de ce Chaucomont. Ce puzzle, au moulage complexe, avec une sérigraphie de quatre teintes de chocolat, est lui très succulent, mais il garde son petit pesant de dérangement, à côté des chocolats classiques de Colombey-les-Deux-Eglises. »
On l’aura compris, cette mascotte en chocolat ne fait pas l’unanimité, c’est le moins qu’on puisse dire, et il me semble que si elle a trouvé grâce aux yeux des élèves c’était sûrement qu’ils y voyaient le souvenir proche des œufs ou autres poules du mois d’avril.
Ce qui semble intéressant à comprendre, en revanche, c’est quel a pu être le mécanisme qui a conduit Mathias Schweizer a construire cette effigie.
Et puis je me suis souvenu à cause de la coulée de chocolat du glaçage des poires Belle Hélène (à ne pas confondre avec Belle Haleine, malgré la Fontaine et le Chocolat).







Pourtant, il n'est pas certain que le personnage Chaucomont, imaginé par Mathias Schweizer, soit loin de ces préoccupations esthétiques.
[...]