cliché 48

Publié le par ap

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Le dimanche nous allions à Larivière. On disait comme ça, tout attaché, puisque c’était un lieu précis, presque un lieu dit en fin de compte. Si aujourd’hui pourtant on me demandait de situer ce lieu sur une carte, je serai bien en peine. Je crois que c’était au Congo, Brazzaville ou peut-être Pointe-noire… Si on me demandait de décrire le lieu je commencerai par mes pieds posés sur les madriers de bois espacés qui composaient la passerelle depuis laquelle on sautait dans le cours d’eau. Je dirai aussi des couleurs du vert et du rouge. Du rouge surtout : celle de la latérite des berges.

Sous la passerelle, l’eau était opaque et le corps était littéralement engloutit lorsque, après le saut, ou le plongeon, il fondait dans cette masse ocre. Après la baignade, on sentait encore longtemps l’odeur acre de la terre sur la peau.

Publié dans notes sur clichés

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