Il s’entête

Publié le par ap

Et pourquoi ces vagues souvenirs, ne viendraient-ils pas d'une réminiscence, d'une image profondément ancrée dans sa mémoire, celle d’une image rencontrée par hasard, dans la rue ou dans une revue, dans une pub pour parfum, pour lessive, pour serviettes hygiéniques, pour une voiture…

Vénus pudica, croisée sous les arcades blanches d’un cloître à Rome : femme sans tête côtoyant d’autres statues décapitées. Gargouillis de la fontaine et l’ombre d’un palmier qui glisse sur la façade rose d’une maison. Quel visage avait-elle, celle qui, d’une main légère, retient le tissu qui couvre son bas ventre ?

« Ces créatures blondes et frêles au visages raffinés ne sont guère conformes au type classique de l'Italienne et des femmes peintes par les autres artistes de la Renaissance. En les regardant on pense plutôt à une Ophélie de Shakespeare, à une Sirène d'Andersen ou, encore à une jeune Hollandaise d'aujourd'hui. Leurs traits nordiques nous laissent d'autant plus perplexes qu'ils n'ont rien de commun avec l'idéal supposé des artistes grecs et romains…. »

Iris de l’objectif qui se referme sur ce corps anonyme. Plus tard, déambulant dans la ville, il cherchera parmi les jeunes femmes dans la foule, une identité pour ce corps.


(re)vénus - planche

Publié dans (re)venus

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