Peint à l'envers

Publié le par ap

"Peint à l'envers, l'objet devient symboliquement inutilisable, « se vide de son contenu » et ainsi devient-il disponible à la peinture. C’est une façon de déjouer les conventions, de bousculer l’image. On pourrait voir dans ce retournement une manière de signifier une bascule, un effectif bouleversement ou une chute aussi définitive que celle d’Adam et Eve chassés du jardin d’Eden. Non pas brisée, l'image est vidée, elle perd littéralement son sens comme le monde a perdu son esprit. Mais, outre l'image de la chute, le retournement de la figure évoque encore une iconographie qui semble courir des antiques grotesques, des farces médiévales, à l'art contemporain."
Jeremy Liron propos sur "Baselitz"
 

(huile sur papier, Montigny le roi - Octobre 1998)


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P
Décidément, une peinture pour chaque référence! Je repense à Léger, son cas me préoccupe pas mal en ce moment, (qu'est-ce qui fait tenir ses images de façon si singulière dans le vide? ) dans cette autre peinture d'atelier où, prise dans l'emêlement des objets fondus comme une compression de César ou un assemblage d'Arman, cette carte d'une tableau continuait de jouer singulièrement avec son rayonnement propre. Ici Baselitz. Là aussi je connais mal et ai hasardé quelques pistes bien sommaires. C'est que son oeuvre n'est pas aussi monobloc que ce qu'on peut penser et exigerait des développements et nuances.
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